Guide sur le gros œuvre pour la construction d’une maison

Rédigé par Jean Alain

Je travaille dans le bâtiment depuis 35 ans et je vous partage mon expérience acquise au fil de toutes ces années sur mon blog !

Construction d’une maison : le gros œuvre : Le gros œuvre englobe les travaux nécessaires pour rendre la maison étanche à l’eau et à l’air, comprenant ainsi : les fondations, l’assainissement, le soubassement, l’élévation des murs, la charpente, la toiture et les menuiseries extérieures.

Cette phase du gros œuvre est considérée comme achevée lorsque la toiture est installée (mise hors d’eau) et que les portes et fenêtres extérieures sont en place (mise hors d’air).

La solidité de la maison dépend entièrement de cette première étape. Il est donc crucial de bien réaliser cette partie pour garantir la durabilité de la construction.

Les fondations d’une maison

Fondations d’une maison

Le terrassement, si nécessaire, et les fondations représentent les premières actions à mener. En premier lieu, il faut aplanir le terrain, qui portera la charge de la maison. Cela implique l’évacuation de la terre excédentaire à l’aide d’une pelleteuse et le creusement de tranchées pour connecter la maison aux différents réseaux (eau, électricité).

Une fois le terrassement achevé, il est temps de s’occuper des fondations. Cette phase cruciale ancre la maison au sol, garantissant ainsi son assise et sa robustesse. Cela se termine par la création de tranchées profondes pour protéger les fondations du gel. Des tiges de fer sont alors mises en place pour relier le treillis de la dalle aux murs du vide sanitaire. Une couche de béton est ensuite coulée pour répartir la charge de la maison sur une surface de sol stable.

Il est essentiel de ne pas tarder à couler la dalle de béton afin d’éviter tout risque de dégradation liée aux conditions météorologiques.

L’assainissement d’une maison

L’assainissement concerne la collecte, le stockage et le traitement des eaux usées de votre maison. Pour une construction efficace, cette étape doit être effectuée rapidement. Cela inclut l’évacuation des eaux ménagères issues de la cuisine et de la salle de bain, ainsi que des eaux vannes provenant des toilettes. Les eaux pluviales, en revanche, ne sont généralement pas concernées, car elles font l’objet d’une récupération.

Il existe deux types d’assainissement : collectif, avec raccordement au tout-à-l’égout, et individuel, impliquant une fosse septique. Le choix dépendra des directives de la commune, qui détermine les zones de collecte et individuelles auxquelles vous devrez vous conformer.

Assainissement individuel d’une maison

Collecte

Prétraitement

Traitement et évacuation des eaux

Pour l’assainissement collectif, il incombe au propriétaire de raccorder la maison au réseau commun, et ce, à ses frais. L’assainissement individuel est souvent nécessaire pour les habitations isolées et se réalise naturellement dans le sol via une fosse septique.

Le soubassement d’une maison

Après l’assainissement, on procède au soubassement de la maison, qui peut être réalisé de dix manières différentes.

Le soubassement hérisson implique que le sol du rez-de-chaussée repose directement sur les fondations. Pour protéger l’habitation et améliorer l’isolation, un film plastique est placé pour éviter les remontées d’humidité. Bien que moins coûteuse, cette méthode n’est pas adaptée à tous les types de terrain, elle exige un sol plat.

Fondations en radier, hérisson

Le vide sanitaire crée un espace d’environ 40 cm entre les fondations et le sol du rez-de-chaussée. Ce type de soubassement est constitué d’au moins deux rangées de parpaings ou de béton hydrofuge. Il permet d’éviter ruissellements et inondations dues aux pluies. De plus, il est conseillé de bien isoler la dalle supérieure pour prévenir les remontées d’humidité. Construire un vide sanitaire est une solution avantageuse pour bâtir sur un terrain en pente, sans avoir à creuser profondément.

Fondations avec vide sanitaire

Le sous-sol représente également une option de soubassement, consistant à créer un nouvel étage creusé dans le sol, comme pour un garage. Cela peut apporter une valeur ajoutée à votre bien lors de la vente. Toutefois, il est crucial d’assurer une bonne gestion des eaux pour éviter tout risque d’inondation. À noter que construire un sous-sol est la solution la plus onéreuse.

Fondations avec sous-sol

L’élévation des murs d’une maison

L’étape suivante consiste en l’élévation des murs, qui dépendra du matériau choisi, avec plusieurs options disponibles : murs en pierre, en brique, en parpaing, en béton cellulaire, en bois, etc. Les techniques de construction varieront en fonction des matériaux sélectionnés. Les linteaux seront également installés progressivement à l’emplacement prévu pour les fenêtres et les portes.

Construction d’une maison : Le gros œuvre

Une fois les murs érigés, on passe à la charpente, qui viendra renforcer l’ensemble et préparer la pose de la toiture. Vous aurez le choix entre deux types de charpentes : fermette ou traditionnelle.

La charpente à fermettes est une option industrielle moins coûteuse, tout en restant solide. Cette charpente est fabriquée à partir de planches de bois assemblées sous pression avec des connecteurs métalliques. Le bois utilisé doit avoir un taux d’humidité inférieur à 20 % pour garantir sa durabilité. De plus, elle supporte une couverture de toiture ainsi qu’un plafond en plâtre. L’isolation est relativement aisée avec ce type, mais elle ne permet pas d’aménager un espace habitable, on ne pourra être sur les poutres, le plafond en plâtre ne supportant pas plus de poids.

Charpente à fermettes

La charpente traditionnelle, bien que plus complexe à mettre en œuvre, offre l’avantage de permettre l’aménagement de combles habitables. Constituée d’éléments en bois massif assemblés, elle permet de créer plusieurs pièces en fonction de la superficie, mais elle est plus coûteuse que la fermette. L’isolation des combles sera également plus onéreuse que celle des combles perdus.

Charpente traditionnelle

La toiture d’une maison

La toiture est un élément crucial car elle couvre la charpente et l’ensemble de l’habitation. Elle protège contre les intempéries et les agressions extérieures, tout en assurant une fonction d’isolation, étant donné que la majeure partie des pertes de chaleur se fait par le toit, d’où son importance. Il est judicieux de faire appel à un couvreur pour sa réalisation.

Pour votre toiture, plusieurs matériaux sont envisageables : tuiles en béton, en terre cuite, en bois, ardoises, zinc, etc.

Ensuite, il y a les menuiseries extérieures. Elles représentent l’étape finale du gros œuvre, incluant portes et fenêtres, essentielles pour garantir sécurité et isolation ; par conséquent, leur choix doit être soigné.

Menuiseries extérieures d’une maison

La porte d’entrée est primordiale pour la sécurité et doit donc être choisie avec attention. Vous aurez le choix de matériau entre bois, PVC, aluminium, acier, verre, composite et blindage.

Le vitrage des fenêtres doit répondre à plusieurs critères : esthétique, sécurité et isolation thermique et phonique. Ce dernier critère est fondamental dans le choix de vos fenêtres, car il assure votre confort tout au long de l’année et permet de réduire votre consommation d’énergie.

En outre, vous pouvez sélectionner le matériau de vos fenêtres parmi bois, PVC, aluminium, ou un mélange bois-aluminium, selon l’environnement, la région ou le climat.